RE 2020 Guide d’application de la RE 2020 à l’attention de la maîtrise d’ouvrage du logement social

Décryptage de la RE 2020

Objectifs de la RE 2020

SNBC/PPE Stratégie Nationale bas carbone/Programmation Pluriannuelle de l’Énergie OBJECTIF 2050

SNBC/PPE Stratégie Nationale bas carbone/Programmation Pluriannuelle de l’Énergie OBJECTIF 2050


Le scénario long terme de la SNBC (2050) et la PPE, qui doit lui être conforme d’un point de vue législatif, ont traduit ces contraintes en objectifs d’énergie finale à l’horizon 2050 :

snbc.png

Scénario SNBC pour la consommation d’énergie le secteur résidentiel
Source : DGEC – Fiche AMS Bâtiments
Figure 1 : Scénario SNBC pour la consommation d’énergie le secteur résidentiel


Dans cet objectif à long terme de la SNBC, des réglementations énergétiques successives vont intervenir, avec un renforcement progressif des exigences Carbone pour les logements, avec la définition de 3 périodes :
1° phase de 2022 à 2024
2° phase de 2025 à 2027
3° phase à partir de 2028


Consommation

http://indicateurs-snbc.developpement-durable.gouv.fr/consommation-d-energie-finale-des-secteurs-a33.html


Concernant les usages chauffage et eau chaude sanitaire, ce tableau fait apparaître :

  • la part volontairement limitée à 5 TWh du chauffage par effet joule et à 4 TWh pour le chauffe‐eau électrique. La valeur de 5 TWh correspond au chauffage de 1,4 M logements rénovés au niveau performant (énergie finale de chauffage : 40 kWh/m2/an), soit moins de 4% du parc en 2050,
  • le recours important aux pompes à chaleur (y compris chauffe‐eau thermodynamique), qu'elles soient électriques ou alimentées par du biogaz, conduisant à des consommations supplémentaires d'électricité de 4 TWh et de biogaz de 15 TWh,

Pompe à chaleur

Répartition du parc social

Source USH


  • le rôle important de la biomasse qui représente environ 20% de l’énergie nécessaire au chauffage,
  • la part essentielle de la chaleur renouvelable grâce à la biomasse, aux systèmes de captage solaire (on devrait d’ailleurs inclure les apports solaires passifs dans les bâtiments) et à  l’énergie prise dans l’environnement par les pompes à chaleur (en principe 37 TWh pour chauffage et ECS dans ce tableau).

La PPE traduit sous forme de mesures ces éléments programmatiques. On retiendra notamment parmi elles que :

D’ici 2030 il faudra multiplier par 5 la quantité de chaleur et de froid d’origine renouvelable et de récupération dans les réseaux de chaleur (par rapport à 2012), à l’horizon 2050 la production de chaleur renouvelable hors biomasse et biogaz pourrait représenter entre 90 et 100 TWh d’énergie finale (pour l’ensemble des usages et pas seulement le chauffage),

La réduction des consommations d’énergie est le premier pilier de la transition énergétique. C’est pourquoi les mesures à prendre doivent être à la hauteur de l’enjeu pour entraîner les changements de comportements et de décisions,

Vers une baisse de 19 % des consommations du secteur du bâtiment et une augmentation de 50 % de la chaleur renouvelable d’ici 2028.

La PPE a par ailleurs défini le rythme de rénovation du parc de logements : “Le rythme annuel de rénovation dans le résidentiel atteint environ 370 000 rénovations complètes équivalentes en  moyenne sur la période 2015‐2030”. Sur 15 ans cela fait un total de 5,55 millions de logements. Or dans l’intervalle 2015‐2020 on n’a rénové que 125 000 logements au niveau BBC selon l’observatoire Effinergie rénovation, auxquels on peut ajouter environ 25 000 logements rénovés au niveau BBC mais n’ayant pas fait l’objet d’un label. Il reste donc 5,4 M de logements à rénover en dix ans pour respecter les objectifs impératifs de la PPE, soit 540 000 rénovations annuelles au niveau BBC de 2020 à 2030.
Actuellement, l’année qui a vu le plus de rénovations BBC, selon l’observatoire Effinergie, est l’année 2018 avec 33000 rénovations. Il faudrait donc dès cette année, multiplier ce rythme par plus de 16.